Ah, la période des fêtes ! Cette belle saison m’apporte toujours un mélange de joie, d’excitation, et — disons-le — une petite dose de fébrilité. C’est un moment spécial où l’odeur des épices, le crépitement des fours, et le doux chaos des cuisines viennent ajouter une touche de magie. Pour un chef, c’est l’équivalent de la haute saison, celle où l’on donne tout pour transformer les repas en souvenirs inoubliables.
C’est vrai, il y a ce sentiment de bonheur intense à voir les gens se rassembler autour de la table, prêts à savourer ce qu’on a mis tant de soin à préparer. Pour moi, chaque plat devient une déclaration d’amour pour la cuisine et pour ceux qui la partagent. Mais derrière les coulisses, c’est aussi une période de défis. Les longues heures, les commandes qui s’enchaînent, les ingrédients à trouver, même ceux qui semblent vouloir disparaître des étalages… Bref, l’effervescence est réelle, et parfois le stress se pointe le bout du nez.
Ce qui me pousse à continuer, malgré tout, c’est cette idée qu’on participe, à notre manière, à rendre les fêtes des gens plus savoureuses. Alors, quand je me sens un peu submergé, je repense aux sourires, aux partages, et à tout ce qui nous unit autour de ces plats. On le fait par passion, avec le cœur, même quand les défis s’accumulent.
Pour moi, cette saison, c’est un marathon heureux, un coup de feu chargé de tendresse. Alors, chers lecteurs, si vous croisez un chef ou un épicier surchargé ces jours-ci, pensez à ce qui nous pousse à mettre toute notre énergie dans vos repas. La vraie magie des fêtes, elle est là, dans chaque coup de couteau, dans chaque minute derrière les fourneaux.
-Daniel